Foire aux questions

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Des opérations de démoustication sont susceptibles d’être organisées par l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine en lien avec la Préfecture des Landes. Vous trouverez ci-dessous une FAQ qui présente le contexte de ce type d’interventions avec les réponses aux questions les plus fréquentes lors des opérations de traitement contre le moustique tigre.

1. Suis-je concerné(e) par les zones de traitements ?

- Un document d’information est distribué à la population dans les secteurs qui seront traités (en boite aux lettres ou placardage).

- Les zones traitées présentent un rayon de 150 mètres environ autour des lieux et/ou des axes fréquentés par la personne malade. Le moustique tigre est sédentaire, il vole dans un rayon limité, de l’ordre de 150 mètres environ de son gîte. Cf. cartes de localisation des traitements si nécessaire.

2. Comment sont effectués les traitements, passent-ils dans mon jardin ?

Les traitements adulticides sont effectués en pulvérisant un produit insecticide autorisé :
- depuis la voie publique, à l’aide d’un véhicule de type pick-up.
- Dans certains cas, par voie pédestre, dans les espaces publics ou dans les espaces extérieurs des logements, après concertation préalable avec les propriétaires ou occupants des lieux.

Cette concertation est effectuée pendant la phase d’organisation et de validation des opérations de traitements.

3. Pour quelles raisons ne traitez-vous pas mon quartier, toute la commune ?

- Les traitements mandatés par l’ARS, ont pour objectif d’interrompre un risque de propagation épidémique. Seuls les secteurs où un risque est identifié sont traités (lieux fréquentés par le patient durant sa période de virémie où le moustique tigre a été décelé). Ils visent à supprimer les moustiques adultes (les oeufs et les stades immatures de l’insecte ne peuvent pas devenir contaminants).

- Ces traitements ne sont pas une solution durable pour réduire la nuisance. Ils n’ont aucun effet sur les oeufs ni les larves de moustiques. Une nouvelle population de moustiques tigres (sains) apparaît donc dans les jours qui suivent l’opération.

- La répétition systématique et générale de traitements de démoustication n’est aucunement recommandée considérant leur impact sur l’environnement (nocivité pour les abeilles, les poissons et autres animaux à sang froid notamment) et le risque que les moustiques développent une résistance au produit utilisé, privant ainsi la société de moyen d’agir en cas de nécessité sanitaire.

4. Est-ce que le traitement présente un risque pour ma santé ?

Le document d’information distribué à la population située dans les zones traitées précise la date et les horaires de traitements, ainsi que les recommandations à suivre.

- Une exposition passagère aux insecticides peut provoquer une gêne ou une irritation cutanée ou respiratoire transitoire en particulier chez les personnes sensibles, ou allergiques, c’est pourquoi, il convient que les personnes situées dans les secteurs traités suivent les recommandations données.

- Le traitement est réalisé par une société habilitée (Altopictus), mandatée par l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine. Il est effectué par des agents titulaires du certificat Certibiocide, avec des produits autorisés et suivant un protocole et un plan d’intervention validés par l’ARS.

- La molécule utilisée est la deltaméthrine, très faiblement dosée. Le produit est de même nature que les produits domestiques vendus dans le commerce sous forme d’aérosols ou de diffuseurs insecticides.

5. Quelles sont les précautions à prendre lors du traitement ?

- Les précautions à prendre sont indiquées dans le document d’information distribué à la population située dans les secteurs de traitements.

Voici une liste plus détaillée qui permet de répondre à des interrogations précises.

Avant le traitement :
- Rentrer le linge, les jouets des enfants, les aliments, les gamelles des animaux.
- Eloigner ou rentrer les animaux, rentrer ou couvrir les abreuvoirs.
- Eloigner ou rentrer les ruches. Si elles ne sont pas déplaçables, les fermer et les bâcher le temps du traitement.
- Les produits sont très toxiques pour les organismes aquatiques, les animaux à sang froid (tortues, serpents, poissons,...) et les abeilles.
- Fermer les portes et les fenêtres.

Aux heures de traitements :
- Rester à l’intérieur du domicile, portes et fenêtres fermées, et les maintenir fermées pendant 1h après l’intervention.
- Ne pas se tenir à proximité des engins de traitements et ne pas s’exposer directement au nuage de pulvérisation.

Après le traitement :
- Attendre quelques heures avant de faire sortir ou de promener les animaux (les produits s’évaporent en 1 à 4 h).
- Respecter un délai de 3 jours avant la consommation des fruits et légumes qui étaient dans la zone traitée, les laver au préalable.
- Laver les fruits et légumes provenant des jardins proches des secteurs traités.

Ecarter les enfants du site traité durant la journée qui suit le traitement ou si ce n’est pas possible veiller à ce qu’ils aient des activités qui limitent les contacts cutanés avec le sol traité et l’ingestion de poussières

- Rincer les jouets des enfants qui n’auraient pas pu être rentrés (balançoires, toboggans,...).

- Tout mettre en oeuvre pour une bonne hygiène, notamment des enfants :
- Nettoyer les chaussures et en changer en rentrant dans les logements.
- Se laver les mains et celles des enfants très régulièrement.
- Se couper les ongles courts et les brosser fréquemment.
- Procéder, en portant des gants, au nettoyage humide des sols et des meubles, des rebords des fenêtres et des dallages à proximité des maisons.
- Laver régulièrement les jouets des enfants.

En cas d’apparition d’effets liés à l’exposition au produit du type toux, vertiges, maux de tête ou nausées,
- contacter son médecin traitant
- ou le centre antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) de Bordeaux : 05 56 96 40 80.

6. D’où vient le moustique tigre ?

- Le moustique tigre est un moustique originaire d’Asie du Sud-Est qui a été transporté par l’activité humaine (commerce international) sur tous les continents. Le réchauffement climatique n’est pas responsable de l’expansion du moustique tigre, c’est l’Homme et ses activités ainsi que l’excellente capacité du moustique tigre à s’adapter à de nouveaux environnements qui en font une espèce invasive.

- À l’échelle d’un pays comme la France, le moustique tigre voyage avec nous, dans nos moyens de transport terrestre pour coloniser de nouvelles communes/départements.ité du lieu où il a émergé : son rayon d’action est d’une centaine de mètres.

7. Où se cache-t-il ?

- Leurs gîtes de reproduction (gîtes larvaires) sont des récipients de petite contenance, la plupart artificiels.

- Les femelles pondent leurs oeufs dans les récipients et objets pouvant contenir de l’eau, sur la paroi au-dessus du niveau de l’eau, de préférence à l’abri de la lumière. Les oeufs peuvent résister plusieurs mois. Les oeufs éclosent lorsqu’ils sont immergés dans l’eau, à l’occasion d’une pluie ou d’un arrosage. Le développement du moustique commence dans l’eau sous une forme larvaire (de 4 à 8 jours).

- Contrairement à d’autres espèces de moustiques plus communes, les larves de moustique tigre ne se développent pas dans des étendues d’eau stagnante « naturelle » (marais, marécages, bassins, ruisseaux, bassins d’orage, …)

- Ne pas confondre gîte larvaire et gîte de repos. Les moustiques adultes cherchent la fraicheur et l’humidité dans les zones ombragées et la végétation (haies, arbustes,...) pour s’abriter et se nourrir. Ce ne sont pas des lieux où ils se reproduisent.

- L’hiver, les moustiques tigres à l’état de larve et d’adulte ne subsistent pas. Par contre, les oeufs sont programmés pour résister à des températures négatives et pour n’éclore qu’au printemps suivant (c’est ce qu’on appelle la diapause). C’est la raison pour laquelle il y en a chaque année. Le moustique tigre ne revient pas chaque année, en réalité il n’est jamais parti, ses oeufs attendent simplement que les conditions soient plus favorables pour éclore.

8. Comment le reconnaître ?

- Le moustique tigre est petit (plus petit que le moustique habituellement observé dans nos intérieurs).

- Il est de couleur noire, avec des rayures blanches sur le corps et les pattes (il ne comporte ni jaune, ni brun).
- Il est actif le jour et vit préférentiellement dehors (ce n’est pas celui qui pique la nuit dans les chambres).
- Le site de signalement www.signalement-moustique.fr aide à son identification.

9. Comment s’en débarrasser ?

- L’utilisation de produits insecticides contre les moustiques adultes est inutile et déconseillée. Les traitements chimiques de lutte contre les moustiques adultes sont nocifs pour la biodiversité (abeilles, poissons, animaux à sang froid). Les traitements déclenchés par les autorités sanitaires visent à enrayer un risque épidémique. Ils concernent des périmètres limités et respectent des distances de sécurité avec les sites à risques (cours d’eau,...).

- Les pièges peuvent être couteux et sont efficaces seulement si déployés en nombre dans tout le voisinage.

- Le moyen de lutte le plus efficace est la neutralisation des gîtes larvaires (lieu de reproduction). Si la nuisance est très forte, les gîtes larvaires ne sont pas loin. Une larve pouvant se développer et donner un adulte en 5 jours, il est important de veiller à la destruction des gîtes larvaires au moins une fois par semaine dans son jardin.

- Pour neutraliser les gîtes larvaires, il faut éliminer les endroits extérieurs où l’eau peut stagner ou couvrir les contenants.

- Couvrir les réservoirs d'eau (bacs de récupération d’eau pluviale, citernes, bassins,...) de manière étanche ou bien avec un voile moustiquaire ou un tissu.

- Supprimer toute stagnation d’eau dans les regards des gouttières, les coffrets techniques extérieurs installés dans le sol (coffrets eau, gaz, regards pour passages de gaine,...).

- Supprimer les objets et les récipients pouvant contenir de l’eau (encombrants, pneus, bâches,...), les vider (jeux d’enfants, ornements de jardins,...), les retourner (arrosoir, seau,...) ou les couvrir de manière étanche.

- Supprimer les coupelles de pots de fleurs et de jardinières, ou vider l’eau stagnante hebdomadairement, ou les remplir de sable.

- Renouveler l’eau des vases à bouture une fois par semaine.

- Vérifier l’absence de stagnation d’eau sous les terrasses sur plots.

- Bâcher les bateaux (avec une bâche bien tendue) ou les retourner.

- Ne pas laisser de piscine abandonnée.

10. Comment se protéger contre les piqures de moustique tigre ?

- En cas de circulation du virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika, il est essentiel de se protéger efficacement contre les piqures pour éviter d’être contaminé et de risquer une propagation épidémique.

- Porter des vêtements couvrants (longs) et protéger les pieds et chevilles.

- L’emploi de moustiquaires de berceau est le moyen prioritaire de protection efficace des jeunes enfants.

- Utiliser des répulsifs cutanés. Ils contiennent un principe actif qui éloigne les insectes sans toutefois les tuer. Les répulsifs doivent être appliqués sur toutes les parties découvertes du corps (a l’exception des muqueuses et des lésions cutanées étendues), visage compris. La durée de protection varie entre 6 et 12 heures selon la concentration du produit et la température extérieure. A renouveler en fonction de la transpiration ou des bains et des douches. L’utilisation de crèmes solaires diminue l’efficacité de protection des répulsifs et réciproquement.

- Des précautions d’emploi des répulsifs sont à respecter notamment chez l’enfant et chez la femme enceinte. Se renseigner auprès de son pharmacien. La liste des répulsifs anti-moustiques est disponible sur www.social-sante.gouv.fr/repulsifs-moustiques.

- Porter éventuellement des vêtements imprégnés par des insecticides. Cela renforce la protection contre les piqures et présente des avantages en termes de coûts et de sécurité d’emploi (persistance du produit, contact réduit avec la peau).

- Le moustique tigre vit en extérieur, toutefois, il peut nous suivre à l’intérieur pour nous piquer. Dans l’habitat, il est possible d’équiper les portes et fenêtres de moustiquaires, de traiter les rideaux de porte, voilage et fenêtres par des insecticides et d’utiliser des répulsifs domestiques comme les diffuseurs électriques.

- Les tortillons fumigènes doivent être utilisés exclusivement en extérieur. Ils sont déconseillés en présence de personnes sensibles (personnes souffrant d’asthme,...).

- Installer un ventilateur près de soi, éventuellement posé au sol et allumer la climatisation sont également des moyens efficaces pour limiter les piqures. Le moustique tigre est très léger et sera perturbé par le courant d’air. Il n’apprécie pas les endroits trop frais.

11. Est-ce sa présence présente un risque pour la santé ?

- Le moustique tigre n’est pas porteur de virus (dengue, chikungunya, ou Zika), il en est un vecteur potentiel. Chaque moustique tigre nait sain.

- Les virus peuvent être introduits ponctuellement si un voyageur infecté en région tropicale revient en France métropolitaine pendant la période contagieuse. S’ils piquent ce voyageur, les moustiques tigres présents en France peuvent transmettre le virus aux autres personnes qu’ils piqueront. Un délai de 4 à 10 jours est nécessaire après la piqure du voyageur malade pour que le moustique devienne infectant. Des épisodes épidémiques peuvent donc avoir lieu.

- La surveillance nationale des arrivées de personnes infectées permet d’enclencher un protocole d’intervention pour casser le risque de propagation d’une épidémie.

- Les traitements effectués visent à interrompre tout risque épidémique.

- En hiver, les virus ne persistent pas car les moustiques tigres ne survivent pas sous la forme adulte, il n’y a donc plus de vecteur à cette saison et donc plus de risque d’épidémie.

12. Quels sont les symptômes de la dengue, du chikungunya et de Zika ?

- La dengue provoque de fortes fièvres (à surveiller chez les personnes à risque, personnes âgées et enfants en bas âge) accompagnées de maux de tête ou de courbatures (douleurs musculaires ou articulaires, ou lombaires) ou de douleurs derrière les yeux (douleurs rétro-orbitales) et d’une sensation de fatigue. Dans la majorité des cas, il n’y a pas de complications. Dans certains cas, la maladie peut évoluer vers des formes sévères, mais cela concerne surtout les cas d’infections répétées. La dengue n’est pas contagieuse. Elle se propage par le biais d’une piqûre de moustique infecté.

- Le chikungunya provoque de fortes fièvres accompagnées de maux de tête. La fièvre élevée apparaît brutalement accompagnée de douleurs articulaires pouvant être intenses, touchant principalement les extrémités (poignets, chevilles, phalanges). L’évolution est le plus souvent favorable, sans séquelle, mais elle peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des douleurs articulaires persistantes. L’immunité acquise est durable. Le chikungunya n’est pas contagieux. Il se propage par le biais d’une piqûre de moustique infecté.

- Zika ne provoque aucun symptôme chez la majorité des personnes infectées par le virus (on estime 70 à 80 % des cas). Dans sa forme classique, le virus peut provoquer un syndrome pseudo-grippal et des éruptions cutanées possiblement prurigineuses avec ou sans fièvre, des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, des conjonctivites, des maux de têtes, et des oedèmes des mains et/ou des pieds. La plupart des cas ne justifient pas d'hospitalisation. Toutefois, des formes graves peuvent être observées, notamment pour l’enfant à naître. Zika se propage par le biais d’une piqure de moustique infecté. Il est également sexuellement transmissible.

- Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique, ni de vaccin pour la dengue, le chikungunya ou le virus Zika. Les traitements agissent sur les symptômes (anti-douleurs, médicaments contre la fièvre,...).

En cas de signes évocateurs ou de doutes sur son état de santé, il est nécessaire de consulter son médecin, tout particulièrement pour la femme enceinte :

- Un traitement permettra de soulager les symptômes.
- Un diagnostic pourra être effectué pour identifier la maladie, les précautions à prendre, notamment en cas de Zika, et enclencher les interventions permettant d’éviter une propagation épidémique.

Source d’informations complémentaires
Site internet de l’ARS Nouvelle-Aquitaine